Affaire Momo: ce qu’il faut retenir de l’ouverture du procès en appel

Publié le
« Vol en direct » sur Hit Radio : la défense de Momo souhaite accéder au rapport technique d'examen des téléphones saisis
L'animateur de Hit Radio Mohamed Bousfiha, Alias Momo, en compagnie de son avocat au tribunal de première instance de Ain Sebaa à Casablanca. © DR.

Après deux reports, le procès en appel de l’animateur de Hit Radio, Mohamed Bousfiha, alias Momo, condamné à quatre mois de prison ferme pour «fabrication de délit de vol en direct», a débuté ce mercredi à Casablanca.

Après sa condamnation en première instance, le 9 avril dernier, à quatre mois de prison ferme en compagnie de deux autres accusés Mustapha et Amine, condamnés respectivement à trois et cinq mois de prison, Momo, poursuivi en état de liberté moyennant une caution de 100.000 dirhams, s’est présenté ce mercredi devant la Cour présidée par le Conseiller Hicham Bahar dans le cadre de son procès en appel.

Dès le début de l’audience, la défense de l’animateur radio a demandé in limine litis d’accéder au rapport technique et scientifique concernant l’examen des téléphones saisis, appartenant aux détenus (Mustapha et Amine).

Tout en formulant cette demande, qui intervient comme à l’accoutumée dans le cadre des demandes préliminaires et des vices de forme, la défense de Momo a affirmé que ce rapport mentionné dans le procès-verbal de la police judiciaire constitue une pièce à conviction significative dans le déroulement de cette affaire.

Dans la même veine, l’avocat Me Mohammed Lakhder, qui assure la défense de Amine. Y, en détention, a demandé l’annulation du procès-verbal de la police judiciaire, arguant qu’il constitue une violation flagrante de la procédure pénale.

Me Lakhder a souligné que «le procès-verbal présentait un vice de forme grave portant atteinte à la présomption d’innocence», et demandé le rejet de la poursuite, car le ministère public a poursuivi son client en vertu du Code de la presse et de l’édition (loi n° 88-13), qu’il considère comme une «loi spécifique aux journalistes».

«Mon client n’a pas le statut de journaliste, donc l’application de ces règles le concernant constitue une interprétation dangereuse, nous demandons donc le rejet de la poursuite», a-t-il martelé.

Face à ces demandes préliminaires, le vice-procureur général a demandé un délai d’une semaine pour répondre aux requêtes soulevées par les avocats.

L’audience, reportée au mercredi 12 juin selon Hespress, a été marquée par des plaidoyers pour la libération provisoire des détenus, avec un moment poignant où l’un des détenus a demandé à embrasser ses enfants.

Lire aussi: « Vol en direct » sur Hit Radio: nouveau report du procès en appel de Momo

Pour rappel, l’affaire remonte au 22 mars dernier, lorsqu’un auditeur de l’émission « Momo Ramadan Show » aurait été victime d’un vol à l’arraché de son smartphone pendant qu’il discutait en direct avec l’animateur. Après la « simulation », ce dernier a décidé de lui offrir un nouveau téléphone.

A la suite d’une enquête, les autorités compétentes ont pu identifier la « victime présumée » qui se prénomme Mustapha et prétendait s’appeler Marouane lors de l’appel en direct. Il s’agissait bien d’une histoire montée de toutes pièces entre cette personne et un ami.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Affaire Momo: ce qu’il faut retenir de l’ouverture du procès en appel

S'ABONNER
Partager
S'abonner