Crise des étudiants en médecine: Miraoui persiste, réduit la durée des études

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Réduction de la durée d'études en médecine : Miraoui persiste et signe
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Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a officiellement approuvé la réduction de la durée de la formation médicale dans les facultés de médecine et de pharmacie, passant de sept à six ans.

Dans une circulaire ministérielle envoyée aux directeurs des facultés de médecine et de pharmacie (FMP) ainsi qu’aux facultés de médecine dentaire (FMD), concernant l’organisation des concours d’entrée en première année pour l’année universitaire 2024-2025, Miraoui a officialisé cette réduction de la durée.

La circulaire ministérielle relative aux concours d’accès pour l’année 2024-2025 stipule que la durée d’études dans ces facultés sera désormais de six ans, conduisant à l’obtention du diplôme de docteur en médecine pour la formation médicale, du diplôme de docteur en pharmacie pour la formation pharmaceutique, et du diplôme de docteur dentiste pour la formation en médecine dentaire.

En dépit d’un accord préalable entre le ministère de la Santé et les représentants des étudiants, qui boycottent les amphithéâtres depuis près de six mois et demi, pour rendre optionnelle la septième année de formation, la circulaire ministérielle n’a pas inclus de disposition permettant une année supplémentaire facultative de formation, s’étonne le quotidien Al-Akhbar, dans son édition du week-end.

La solution « de compromis » avancée précédemment par le gouvernement d’Aziz Akhannouch pour encourager les étudiants en médecine à retourner en cours, et ainsi résoudre la crise qui dure depuis décembre dernier, a été mise de côté par le ministre de l’Enseignement supérieur.

Cette décision de réduire la durée de la formation intervient après que les étudiants en médecine ont boycotté cours pratiques, théoriques et examens pendant plus de six mois, et suite à un vote majoritairement défavorable des étudiants en médecine et en médecine dentaire sur la proposition gouvernementale pour résoudre la crise.

Les étudiants en pharmacie, en revanche, ont largement soutenu la proposition gouvernementale concernant leur domaine, avec un vote favorable dépassant les 90 %, précise le quotidien.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, est intervenu le mercredi 29 mai dernier pour mettre fin à la crise dans les facultés de médecine, rencontrant les doyens des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie.

Les étudiants ont réagi positivement à cette initiative, la considérant comme un progrès vers la résolution des tensions persistantes.

Lire aussi: Crise des étudiants en médecine: le gouvernement fait de nouvelles propositions

La Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMEP) s’est dite satisfaite de la réponse positive du gouvernement, tout en critiquant le refus persistant d’ouvrir un débat national et d’annuler toutes les sanctions contre les représentants des étudiants.

En boycott depuis le 16 décembre dernier, les étudiants en médecine maintiennent leur opposition avec les ministères de tutelle, insistant sur l’annulation des mesures disciplinaires prises contre les grévistes.

Près de six mois et demi après le début du bras de fer entre les étudiants en médecine et le gouvernement, le cahier des revendications des étudiants reste inchangé.

Parmi les principales revendications de la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMEP), la décision de réduire la durée de la formation en médecine de sept à six ans demeure la plus importante pomme de discorde, et les étudiants ne montrent aucun signe de vouloir céder.

Pomme de discorde 

La durée de la formation reste le principal point de friction, les étudiants refusant de compromettre sur cette question. Malgré les propositions des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé depuis mi-février, visant à apaiser les étudiants, notamment avec l’augmentation des indemnités pour les étudiants en sixième année, la possibilité de travailler dans les groupements territoriaux de santé remplaçant les CHU sans engagement de durée, et le lancement de la réforme du troisième cycle de spécialisation dès janvier 2025, les grévistes restent attachés au maintien de la durée de formation à sept ans.

Dans leur lutte, la Commission nationale des étudiants en médecine du Maroc (CNEMEP) a annoncé dans un communiqué que la pétition pour l’ouverture d’un dialogue national a été remise au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, après avoir recueilli plus de 4.000 signatures, le seuil légal requis pour un tel dépôt.

Outre le lancement d’un débat national, la pétition demande l’annulation de toutes les sanctions contre les représentants des étudiants.

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