HCP: 80.000 postes d’emploi perdus en un an

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L’emploi occupe une place centrale dans le paysage économique et social du Royaume, étant à la fois une priorité nationale et un pilier essentiel du développement. Malgré les initiatives gouvernementales visant à renforcer la formation professionnelle et à encourager l’entrepreneuriat, le secteur demeure confronté à des défis majeurs. Les détails.

Dans une note rendue publique, ce vendredi 3 mai, le Haut-Commissariat au plan (HCP) a divulgué la réalité du secteur de l’emploi, tant visé par les promesses et les prévisions. Cette analyse fait savoir que le volume global de l’emploi a baissé de 80.000 postes entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024. «Le marché de l’emploi marocain a enregistré une perte de 159.000 postes en milieu rural, principalement non rémunérés, et la création de 78.000 postes en milieu urbain», précise le HCP.

Le taux reste plus élevé parmi les jeunes, les femmes et les diplômés

D’après les statistiques fournies, le nombre des chômeurs est passé de 96.000 personnes, 59.000 en milieu urbain et 38.000 en milieu rural, s’établissant à 1.645.000 personnes, au niveau national. Au niveau national, le taux de chômage est ainsi passé de 12,9% à 13,7%, soit (+0,8 point), de 17,1 % à 17,6% en milieu urbain (+0,5 point) et de 5,7% à 6,8% en milieu rural (+1,1 point). Le HCP a également indiqué que ce taux reste plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (35,9%), les diplômés (20,3%) et les femmes (20,1%).

Le taux de chômage est ainsi passé de 11,8% à 13% au niveau national, de 15,8% à 16,8% en milieu urbain et de 5,2% à 6,3% en milieu rural. Il reste plus élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans (35,8%), les diplômés (19,7%) et les femmes (18,3%).

Pour établir une comparaison entre l’année précédente et l’année en cours, le HCP a noté que le taux de chômage est ainsi passé de 11,8% à 13% au niveau national, de 15,8% à 16,8% en milieu urbain et de 5,2% à 6,3% en milieu rural. Il reste plus élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans (35,8%), les diplômés (19,7%) et les femmes (18,3%).

Situation régionale du marché du travail

Au niveau des régions , Casablanca-Settat se situe en première position avec 22,6% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,5%), de Marrakech-Safi (12,9%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,8%) et de Fès-Meknès (11,6%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (40,1%), de l’Oriental (39,2%) et de Souss-Massa) 37,7%).

L’agriculture, forêt et pêche en hausse

Ladite note a également classé les secteurs ayant connu une baisse du taux de sous-emploi. Les BTP a enregistré 1,4 point (de 20,4% à 19%) et l’industrie y compris l’artisanat 0,8 point (de 7,1% à 6,3%). En revanche, l’agriculture, forêt et pêche et les services ont enregistré une hausse, avec respectivement 0,4 point (de 11,7% à 12,1%) et 0,5 point (de 7,8% à 8,3%).

Les lectures divergent et les chiffres sont alarmants. Au moment où le gouvernement compte faire de l’emploi son cheval de bataille, la réalité du secteur devient de plus en plus inquiétante et fait couler beaucoup d’encre. Des spécialistes du secteur dénoncent les exigences des recruteurs et la marginalisation des personnes hautement qualifiées des cadres et des ingénieurs. D’autres appellent à une ouverture sur le marché international et l’adoption de nouvelles mesures plus inclusives notamment, l’écoute des opportunités exportatrices d’emploi. D’autres se sont penché sur les conditions du travail et l’encouragement d’emploi flexibles, telles que le travail à temps partiel ou à distance.

Lire aussi: Maroc: le taux de chômage atteint 13,7% au T1-2024 (HCP)

A ce stade, une analyse des défis majeurs entravant la création d’emplois durables et inclusifs au Maroc s’impose pour comprendre les lacunes persistantes malgré les efforts consentis. Des problèmes tels que le chômage structurel, le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail, ainsi que la difficulté d’accès à l’entrepreneuriat et la croissance des petites et moyennes entreprises, sont susceptibles de figurer parmi les principales préoccupations. Outre ces facteurs, des raisons telles que l’accès limité à l’éducation et à la formation professionnelle de qualité, les disparités régionales et la faiblesse du secteur informel peuvent également contribuer à l’amplification de cette problématique.

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