La revue de presse hebdomadaire du samedi 29 juin

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La revue de presse hebdomadaire du samedi 29 juin
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Commercialisation directe des fruits et légumes: quel impact sur les prix? ; Régionalisation avancée: donner aux régions davantage de compétences et de responsabilités ; Santé: l’AMO en péril ; EEP: 600 millions pour le secteur public ; BTP: Après l’Aïd, c’est aussi la grande panne des chantiers ; Jouahri met l’accent sur la préparation des TPME avant la réforme du régime de change… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:

Finances News hebdo

Commercialisation directe des fruits et légumes: quel impact sur les prix? 

Autorisant les agrégateurs agricoles à vendre directement leurs produits sans passer par les marchés de gros, le projet de décret n°2.23.920, nouvellement adopté par l’Exécutif, pourrait remédier à la prédominance des intermédiaires dans les circuits de distribution et de commercialisation. Or, pour Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), «cette mesure va assurément réduire les intervenants, mais il est primordial d’exiger la délivrance de la facture au client tel que spécifié dans la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, qui oblige tous les professionnels et fournisseurs à remettre un document justifiant la transaction commerciale”. “Cela permet de garantir la vérification du processus et le respect du circuit”, explique-t-il. «Ce nouveau décret pourrait potentiellement éliminer les intermédiaires des marchés de gros, mais certains opérateurs agissent en dehors de ces marchés et restent libres de leurs actions. Il est donc crucial de sécuriser l’ensemble du processus de facturation afin d’assurer une réelle baisse des prix», insiste-t-il.

Régionalisation avancée: donner aux régions davantage de compétences et de responsabilités 

Le Maroc poursuit résolument sa stratégie de décentralisation et de renforcement de la gouvernance locale à travers la régionalisation avancée, un processus initié il y a plus de huit ans. Ce chantier ambitieux, inscrit dans la vision stratégique du Royaume, vise à donner aux régions davantage de compétences et de responsabilités pour promouvoir un développement équilibré et inclusif. Toutefois, il n’y aura pas de régionalisation avancée effective sans administration infra-étatique proche et ancrée dans la région et des structures administratives indépendantes et maîtres de leurs décisions, a souligné Hassan Edman, professeur en économie de gestion à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agadir . Il importe de combiner deux modes d’intervention, tantôt une administration territoriale décentralisée, tantôt une administration étatique territorialisée ou déconcentrée, a-t-il dit.

TelQuel

Santé: l’AMO en péril 

Le déficit de l’AMO se creuse et ses recettes sont absorbées par le secteur privé de la santé et de l’industrie pharmaceutique. Sans action urgente du gouvernement, les Marocains pourraient être privés des soins qu’ils méritent et qu’on leur a promis. Car, les dépenses de l’AMO sont largement supérieures à ses recettes et la tendance va en s’aggravant. « Nous avons lancé un projet ambitieux, mais personne ne semble avoir une idée précise de ce qu’il va coûter. En l’absence d’une étude actuarielle globale, l’Etat semble naviguer à vue », estime une source opérant dans le secteur. Cette étude devra tenir compte des dépenses et des recettes de tous les régimes ainsi que de l’évolution de la nature et des coûts des dépenses de l’AMO. Sauf qu’aujourd’hui, chaque organisme gère son périmètre de manière isolée. L’Agence nationale de l’assurance maladie, qui est pourtant chargée de coordonner l’assurance maladie, a été largement défaillante dans ce domaine. Son futur remplacement par la Haute Autorité de la Santé, promue au rang d’établissement stratégique, peut être l’occasion d’assurer une vraie régulation du système.

EEP: 600 millions pour le secteur public 

La Banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars pour deux programmes visant à renforcer la performance du secteur public, l’amélioration de l’inclusivité et la qualité des services publics au Maroc. Selon le communiqué de l’institution, le premier programme, d’un montant de 350 millions de dollars, appuie la mise en œuvre de la réforme des établissements et entreprises publics (EEP) et « vise à améliorer la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des EEP”. Un financement additionnel de 250 millions de dollars est destiné au programme “Performance ou secteur public marocain » (ENNAJAA) afin de soutenir les efforts du gouvernement pour améliorer la performance et a transparence, en se concentrant sur la modernisation de l’administration publique, notamment à travers la numérisation et les réformes de la gestion des finances publiques, précise la même source.

La Nouvelle Tribune

BTP: Après l’Aïd, c’est aussi la grande panne des chantiers 

Au Maroc, l’Aïd Al Adha représente un rendez-vous très attendu pour bon nombre d’ouvriers travaillant dans les villes de retrouver leurs conjointes et leurs enfants qu’ils ont laissés à la campagne. Les villes se vident. Pendant cette période, le BTP, l’un des principaux secteurs créateurs d’emplois, enregistre un coup d’arrêt terrible à cause de ce retour massif des ouvriers au Bled. Des vacances d’une durée en général d’entre 20 et 30 jours. Une situation qui impacte le respect des délais de livraison, l’achèvement des chantiers à temps et entraîne une panoplie de problématiques financières et comptables… En cette conjoncture inflationniste, tout retard ou report compte. Une réussite optimale des projets et de tous ces chantiers, le respect des délais se veut capital pour maintenir la confiance des citoyens, des investisseurs et des bailleurs de fonds internationaux… L’heure est sans aucun doute au travail.

Jouahri met l’accent sur la préparation des TPME avant la réforme du régime de change 

Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a mis en avant l’importance cruciale de préparer et encadrer les Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) avant d’envisager le passage à la nouvelle phase de la réforme du régime de change flexible. « Bien que plusieurs prérequis soient favorables comme l’équilibre budgétaire et le niveau des réserves de change, les opérateurs économiques, notamment les TPME, ne sont pas prêts pour cette transition », a souligné Jouahri lors d’un point de presse tenu à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM pour l’année 2024. Il a, dans ce sens, expliqué que le passage vers un régime de change flexible implique des ajustements fréquents du taux directeur de la banque centrale pour défendre la monnaie nationale, ce qui affectera directement les taux d’intérêt appliqués par les banques aux TPME et autres clients.

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