Le gaming, un marché à fort potentiel pour l’écosystème startups/TPME

Le Maroc, à l’instar de nombreux pays dans le monde, pratique depuis longtemps le gaming, ou le divertissement à travers les jeux vidéo. Ce qui est nouveau, c’est l’ascension fulgurante prise par ce phénomène ces dernières années, et son inscription comme secteur économique ; offrant, par ricochet, de nouvelles opportunités à l’écosystème des développeurs, des startups et des TPME.

«Comme industrie, avec des écosystèmes construits autour dans une perspective de rentabilité, nous en sommes au début», témoigne Zakaria qui a participé à la première édition du “Morocco Gaming Expo“. Cet événement a rassemblé du 24 au 26 mai dernier à Rabat, quelque 40.000 visiteurs, selon les données officielles communiquées par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication sur sa page Facebook. Une affluence du reste impressionnante pour une édition inaugurale, et qui souligne l’intérêt des Marocains pour le gaming.

Un intérêt sur lequel l’État compte bien capitaliser pour en faire un levier de création de valeur et d’emplois. Une volonté étatique affirmée sans détour par Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

« Nous projetons de faire du gaming un des fleurons de nos Industries Culturelles et Créatives », a-t-il indiqué à l’événement. Et de souligner l’ambition du Royaume de « passer d’une logique de consommation passive à une logique de production », ce qui ouvre un boulevard d’opportunités pour les développeurs de jeux vidéo, les startups, et les entreprises évoluant dans ce secteur.

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En effet, le ministre Bensaid n’a pas manqué de souligner les atouts de cette nouvelle industrie pour le tissu entrepreneurial. À l’en croire, «la taille mondiale du marché du gaming est évaluée à 300 milliards de dollars. Il a alors invité les acteurs à s’attaquer, ne serait-ce qu’à 1% de ce marché. Ce qui reviendrait à 3 milliards de dollars. Un peu plus que ce que rapporte le secteur aéronautique. De plus, cette industrie naissante serait pourvoyeuse d’emplois. De quoi engager une politique dédiée à ce secteur, d’où l’érection de Rabat, comme la première “gaming city »».

La ville va ainsi mettre en place des incitations pour attirer des investisseurs en vue de développer cette industrie et créer des emplois.

Des opportunités à la pelle

Une effervescence à laquelle Zakaria et Omar Hanafi entendent bien participer. Les deux jeunes associés de 2 Motion Design, entreprise de marketing, ont décidé de mûrir leur offre autour du gaming. Ils vont, pour ce faire, développer une stratégie marketing dédiée au domaine. « On va accompagner les entreprises qui font dans le développement de jeux ou de projets dans le sens de développer leur chiffre d’affaires, car c’est un constat qu’ils n’ont pas l’expertise nécessaire pour le faire », la jeune entreprise revendique, à cet effet, posséder des stratégies efficaces pour attirer des venture-capital dans le secteur du gaming au Maroc.

Un enthousiasme qui a tout son sens pour un secteur qui, selon une enquête de l’Économiste, mobilise déjà 23% des Marocains avec 18% d’entre eux dépensant en moyenne 200 DH par mois en micro-transactions. Un marché à fort potentiel que pourrait à loisir explorer l’écosystème TPME et startup.