Législatives françaises au Maroc: à gauche toute!

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Karim Ben Cheïkh, candidat de l'Union pour la gauche aux élections législatives françaises. Crédit: DR

Le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella et Marine Le Pen est arrivé en tête des élections législatives de ce dimanche 30 juin en France, acculant encore plus le camp du président Emmanuel Macron, qui avait parié sur ce scrutin pour conjurer la débâcle aux élections européennes. Dans la 9e circonscription des Français de l’étranger qui comprend le Maroc, la gauche reste en tête de ce premier tour.

Les résultats des élections législatives anticipées en France, convoquées à l’issue de la dissolution de l’Assemblée nationale au lendemain des européennes, sont connus depuis hier dimanche.

Résultat des courses au premier tour: le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella et Marine Le Pen est en tête avec environ 33,15% des voix, selon les premières estimations nationales.

Le parti d’extrême droite devance le Nouveau Front populaire (gauche), qui obtient 27,99% des voix, tandis que le camp présidentiel (Ensemble) engrange 20,83%.

Dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, qui couvre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, hors Bénin, Ghana, Togo et Nigeria, les tendances sont différentes: les votants ont accordé 51,57% de leurs voix à Karim Ben Cheïkh (Union de la gauche), suivi de Samira Djouadi d’Ensemble avec 15,70%.

Lire aussi. Elections européennes: voici pour qui les Français du Maroc ont voté

Qu’en est-il au Maroc? A Agadir, contrairement aux Européennes, la gauche est repassée en tête, avec 417 voix attribuées à Karim Ben Cheïkh sur 1.275 suffrages exprimés, devant Elodie Charron du RN avec 301 voix et Samira Djouadi d’Ensemble avec 249 voix.

Avec 7.511 suffrages exprimés, les Français qui ont voté à Casablanca ont accordé 3.798 voix à Karim Ben Cheïkh, suivi par Samira Djouadi (1.331) et loin devant Elodie Charron (638). Idem à Fès, ou le candidat de gauche a engrangé 400 voix sur 696, contre 95 pour la candidate du camp présidentiel et 54 pour celle de l’extrême droite.

A Marrakech, sur un total de 2.520 suffrages exprimés, c’était un peu plus serré avec 798 voix sur pour Karim Ben Cheïkh, 626 pour Samira Djouadi et 527 pour Elodie Charron.

A Rabat, la gauche domine avec 2.117 voix sur 3.523 suffrages exprimés, tandis que le camp présidentiel se contente de 464 voix, soit deux fois plus que l’extrême droite (243). Enfin, Tanger ne déroge pas à cette règle avec 420 voix pour Karim Ben Cheïkh sur 777 suffrages exprimés, 97 pour Samira Djouadi et 55 pour Elodie Charron.

Pour être élu dès le premier tour, il faut plus de 50% des suffrages exprimés et recueillir un nombre de voix au moins égal à 25 % du nombre des électeurs inscrits. Karim Ben Cheïkh n’ayant pas rempli la seconde condition (18.505 voix sur 130.387 inscrits, 14,19%), les électeurs sont appelés aux urnes pour le second tour programmé dimanche 7 juillet.

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