Maroc-Espagne: démantèlement d’un réseau de trafic d’êtres humains lié à la Camorra

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Image illustration. DR

La police espagnole a démantelé un important réseau mafieux lié à la Camorra napolitaine et impliqué dans l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Cette organisation serait liée à plusieurs réseaux criminels dont certains opérant au Maroc.

22 personnes ont été arrêtées à Gérone et Barcelone dans le cadre de ce trafic de drogue et de traite d’humains. L’opération, baptisée « La Mule », a été menée en collaboration avec Europol et la police française, précise la presse espagnole.

Le réseau, qui avait des liens avec d’autres groupes criminels organisés comme la Camorra napolitaine, aurait fait passer plus de 500 migrants en Espagne pour les conduire en France. En échange, ils exigeaient pas moins de 5.500 euros par personne pour la traversée en patera du Maroc vers l’Espagne.

« Leurs activités ne se limitaient pas à la traite d’être humains. Ils ont également participé à plus de 60 opérations de trafic de drogue, ce qui leur aurait rapporté d’importants profits. 13 personnes ont été arrêtées à Figueras (Gérone), cinq à Barcelone et quatre à La Junquera (Gérone) », écrit vozpopuli.

L’enquête a débuté après le démantèlement d’un réseau criminel de trafic de migrants syriens. Les investigations ont permis de découvrir l’existence d’un autre réseau criminel, basé à Gérone, qui collaborait avec le réseau démantelé et était composé de ressortissants marocains. Ce réseau était spécialisé dans le trafic de migrants, dont des Marocains, le trafic de drogue ou encore la contrefaçon de billets de banque.

En coordination avec d’autres réseaux de trafiquants de personnes implantés dans les pays d’origine, dont le Maroc, le réseau récupérait les migrants débarqués en patera sur les côtes espagnoles qu’ils transportaient par route vers divers « planques » situées dans la province de Gérone. Ils étaient ensuite cachés dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité, en attendant leur transfert vers la France, principalement vers la ville de Perpignan, explique le journal espagnol.

Pour leur mission, ils disposaient d’une importante flotte de véhicules, dont certains immatriculés en France. Ils disposaient de voitures relais pour détecter et éviter la présence de la police. « Le réseau criminel profitait de la situation de nécessité et de vulnérabilité des migrants pour leur extorquer des sommes abusives pour leurs services », précise le quotidien.

Le réseau démantelé s’adonnait également au trafic de stupéfiants, principalement de la cocaïne et du cannabis. Grâce à leurs connexions internationales avec d’autres réseaux criminels organisés, les enquêteurs ont pu découvrir que le réseau utilisait de la fausse monnaie, notamment des billets de 100 euros en grande qualité, liés à la mafia italienne connue sous le nom de « Camorra napolitaine« .

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