Miraoui évite une crise avec les élèves ingénieurs à l’instar de celle avec les étudiants en médecine

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a fait marche arrière sur la décision d’unifier les concours nationaux et de publier le cahier des charges pédagogiques, après que les élèves ingénieurs ont menacé de mener des protestations sans précédent.

Alors que la crise avec les étudiants en médecine persiste après plus de six mois et demi de boycott, Abdellatif Miraoui vient d’éviter de justesse une autre crise avec les élèves ingénieurs.

Ces derniers sont vent debout contre l’unification des concours d’admission dans les écoles nationales des arts et métiers avec le réseau des écoles nationales des sciences appliquées, menaçant de lancer une escalade sans précédent.

Dans un communiqué rendu public ce samedi 29 juin, la Coordination nationale des élèves ingénieurs marocains (CNEIM) a révélé que le ministère de l’Enseignement supérieur, a revu sa décision d’unifier les concours d’admission avec le réseau des écoles nationales des sciences appliquées au Maroc.

Le ministère de l’Enseignement supérieur avait annoncé, à travers la circulaire ministérielle n° 0725/01 adressée aux présidents d’université et aux directeurs d’établissements universitaires, l’organisation du concours commun d’admission aux écoles nationales des arts et métiers le lundi 29 juillet prochain, ainsi que le concours d’admission au réseau des écoles nationales des sciences appliquées le samedi 27 du même mois, note l’organisation qui regroupe les représentants de 26 établissements de formation des ingénieurs.

Saluant cette décision, la Coordination a exprimé ses remerciements et sa gratitude «à tous ceux qui ont contribué à réaliser cette demande qui préserve la valeur de la formation d’ingénieur et l’identité des écoles d’ingénieurs».

La CNEIM avait averti le ministre contre la répétition d’une crise similaire à celle des étudiants en médecine et pharmacie parmi les étudiants ingénieurs.

Les élèves critiquent une décision à même de «dévaloriser l’identité des écoles et des instituts nationaux d’ingénierie», accusant le nouveau cahier des charges pédagogiques de «dépouiller les écoles supérieures nationales de leur identité et de changer leur mode d’enseignement en vidant leur contenu technique».

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S’agissant de l’approche adoptée par le ministère pour cette décision revue après coup, la Coordination des futurs ingénieurs du Maroc rejette «la restriction des discussions à certaines parties sans impliquer les représentants des étudiants dans les conseils des établissements», qualifiant la décision ministérielle de «démarche unilatérale qui aura des répercussions sur l’année universitaire à venir».

Avec l’amendement de la présente décision, le ministre évite le scénario catastrophe à l’image de ce qui se passe avec les étudiants en médecine qui ont boycotté les examens du mercredi 26 juin défiant, une fois encore, le gouvernement.