“Non, le Maroc ne constitue pas une menace pour l’Espagne” (générale espagnole)

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Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit et son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska à Rabat ©DR
Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit et son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska à Rabat ©DR

Malgré les titres provocateurs d’une presse espagnole proche de la droite et les agitations de l’extrême droite, le Maroc ne constitue nullement une menace pour la sécurité de l’Espagne, au grand dam des réfractaires du rapprochement maroco-espagnol.

Le Maroc ne représente pas une menace pour l’Espagne. C’est ce qu’a affirmé la directrice du département de Sécurité Nationale espagnole (DSN), la générale Loreto Gutiérrez Hurtado. La cheffe de cet organe qui dépend du Palais de la Moncloa, la primature espagnole, a balayé d’un revers de main les hypothèses lancées, à gauche et à droite, par une partie de la presse espagnole acquise aux thèses conspirationnistes quant à l’imminence d’une attaque en provenance du Royaume. Interpellée autour des revendications marocaines sur les enclaves de Sebta et Mélilia, la militaire espagnole était catégorique: « Il n’y a rien de spécifique à apporter« , a-t-elle soutenu.

Lors de cette rencontre organisée par une organisation dénommée Club de dialogues pour la démocratie et réunissant des décideurs de divers secteurs, le Maroc était au centre des préoccupations de cette assistance formée d’éminentes personnalités espagnoles.

En abordant la menace de la cybersécurité et la désinformation, la générale a été, encore une fois, assaillie par des questions invoquant le rôle du Maroc dans ce sens et le degré de pénétration de son réseau d’espionnage sur le sol ibérique.

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« Actuellement, dans notre stratégie de sécurité nationale, rien de tel n’est mentionné. Nous avons des groupes de travail qui sont liés à Sebta et Mélilia, comme pour toute autre communauté autonome, car notre mission est de défendre notre État et en ce moment, à ce sujet, il n’y a rien de spécifique à apporter« , a-t-elle tranché. La générale Loreto a ajouté que des « études pertinentes » sont menées de manière « intégrale » concernant toutes les communautés et villes autonomes, sur la base des informations reçues des ministères compétents en la matière et du Centre National de Renseignement (CNI), le service d’intelligence espagnole.

Une manière de clore, une fois pour toute ce dossier. Seulement, de larges pans de la droite et l’extrême droite espagnole sont convaincus que le risque qui pourrait mettre en péril la sécurité de l’Espagne vient de la rive sud de la Méditerranée, plus précisément du Maroc.

Cette hypothèse est appuyée par des hauts gradés espagnols à la retraite qui ne cessent d’agiter ce spectre, pour développer leur “fan base” sur les réseaux sociaux, où ce discours fait ravage. De même, cette agitation prend des allures surréalistes quand des informations, recoupées ou non, sur des acquisitions militaires marocaines s’ébruitent. Cédant de la sorte la place à des comparaisons extravagantes et tissant des scénarios des plus belliqueux entre les deux voisins.

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