Sebta et Melilla: Vox ressort son projet de mur entre les présides occupés et le Maroc

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Vox déterre son projet de construction d’un mur entre les présides occupés de Sebta et Melilia et le Maroc
Le chef du parti d'extrême droite Vox, Santiago Abascal, s'exprime lors d'une séance plénière au Congrès espagnol, le 30 mai 2024. © Javier Soriano / AFP

Le parti d’extrême droite espagnol Vox vient de ressortir son projet de mur en béton armé pour séparer les présides occupés de Sebta et Melilla du reste du Maroc.

À l’occasion des élections européennes du 9 juin, qui devront voir les partis d’extrêmes droites européens s’accaparer un quart de la nouvelle assemblée selon les sondages, le parti d’extrême droite espagnol Vox a réintégré le projet de construction d’un mur en béton séparant les enclaves du reste du Maroc datant de 2021 dans son programme.

En effet, le parti ultra-nationaliste et conservateur a rajouté plusieurs mesures concernant le Maroc dans son programme. La première mise sur le «renforcement des frontières» à travers la construction d’«un mur infranchissable» à Sebta et Melilia. La seconde: «Fournir aux policiers et aux forces armées tous les moyens matériels et humains nécessaires pour qu’ils puissent protéger nos frontières avec une efficacité totale, accompagnés des protections légales appropriées».

Le parti présidé par Santiago Abascal a profité d’une tribune électorale à la veille des régionales en Catalogne, pour cracher son venin sur la communauté marocaine, l’accusant d' »islamiser » cette région. Dans ce sens, il envisage de demander «la fermeture des mosquées fondamentalistes et l’expulsion des imams qui propagent le fondamentalisme, le mépris des femmes ou le djihad». Et d’aller plus loin en exigeant «l’interdiction de l’enseignement de l’islam dans les écoles publiques».

En dépit des sondages espagnols plaçant le parti fondé en 2013 à la troisième place, avec 7 à 10 eurodéputés, derrière le PSOE et le Parti Populaire, Vox devrait profiter de la ruée attendue des partis d’extrême droite sur le Parlement européen.

L’institution européenne s’apprête à accueillir des bataillons entiers de députés encartés dans des partis d’extrême droite, venus de différents pays européens, notamment, l’Italie, la France, l’Autriche, la Belgique, les Pays-bas, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie…

Lire aussi: La tomate marocaine détrône sa rivale espagnole, Vox voit rouge

La montée de ces nationalistes qui s’érigent vent debout contre les arrivées de migrants et exigent même, à l’image de Vox, de «suspendre l’espace Schengen jusqu’à ce qu’il y ait une garantie européenne que les criminels ne l’utiliseront pas pour échapper à la justice (comme l’ont fait les putschistes séparatistes) et que les mafias de l’immigration clandestine n’en profiteront pas pour introduire des gens (mesure n°33)», risque de nuire à la politique de bon voisinage de l’Union européenne (UE).

Cette victoire de Vox si elle se confirme, risque de compliquer davantage les bons rapports entretenus jusque-là entre le Maroc et l’Espagne, et mettre dans l’embarras le président du gouvernement Pedro Sanchez qui a reconnu la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

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