Taxis vs VTC: Laftit a choisi son camp

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Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi laftit. Crédit: DR

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a tranché sur le bras de fer qui oppose les taxis au voitures de transport avec chauffeur.

«L’utilisation de véhicules privés pour fournir des services de transport ou de médiation via des applications mobiles sans licence est considérée comme une pratique illégale et non autorisée», a affirmé mercredi le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, en réponse à une question écrite du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants sur la situation des voitures de transport avec chauffeur (VTC) qui opèrent via des applications sur le territoire national.

«Les personnes impliquées s’exposent à des sanctions prévues par le décret royal et la loi n° 52.05 portant Code de la route», a souligné le ministre, indiquant que son département a renforcé la coordination avec les autres départements, les autorités compétentes et le parquet général pour prendre les mesures nécessaires contre ces pratiques, qui constituent une violation des lois en vigueur dans ce secteur.

«Des décisions administratives ont été prises pour définir les conditions et modalités d’exercice de l’activité de mise en relation entre le client et le chauffeur de taxi par l’utilisation de technologies modernes», a-t-il relévé, soulignant que de nombreuses sociétés, qui ont développé des services et des plateformes numériques, ont été accompagnées afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour exercer cette activité dans le respect des lois et des réglementations en vigueur.

Concurrence déloyale

Laftit a souligné que le cadre juridique au Maroc, notamment les dispositions du décret royal n° 1.63.260 sur le transport par voiture sur les routes, exige que tous les prestataires de services de transport de passagers destinés au public obtiennent une licence préalable pour exercer cette activité, ainsi que des licences spécifiques pour chaque véhicule utilisé à cet effet.

Lire aussi: Réglementation des VTC: les professionnels dénoncent un lobbying hostile à la mise à niveau du secteur

Il est également nécessaire que les conducteurs impliqués dans le transport possèdent une carte de conducteur professionnel et une licence de confiance délivrée par les autorités locales.

Le ministre a insisté sur le fait que l’utilisation des applications de transport constitue une concurrence illégale pour les transporteurs agréés, en particulier les chauffeurs de taxi.

Il a par ailleurs précisé que les autorités régionales et locales travaillent en coordination avec les forces de sécurité et les autorités judiciaires dans plusieurs villes pour prendre les mesures nécessaires afin de limiter cette situation illégale.

«Ceci est fait dans le but de contenir la croissance des activités de transport non sécurisées et non réglementées, assurer la sécurité des passagers et la qualité des services fournis, et éviter toute perturbation de l’équilibre du système de transport ou préjudice aux intérêts des professionnels du transport qui respectent les lois en vigueur dans ce domaine», a-t-il conclu.

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